Chasse 2014/2015 - 13 Septembre 2014
Ultime sortie en tir d'été ....
Et oui, demain Dimanche 14 septembre étant l'ouverture générale, ce samedi est la dernière journée où je peux prétendre prélever un brocard en tir d'été ...
Bien sûr sangliers ou renards sont aussi concernés, mais vous connaissez mon attirance pour le prince des bois .... Cet animal mystérieux qui me fais devenir fou tellement il est déroutant ...
Donc c'est naturellement que je suis absorbé par les brocards de la commune qui frottent leurs bois un peu partout, dont je vous montrerais quelques clichés plus tard.
Bon je reviens à ce samedi matin, après une courte nuit et surtout un message plein d'encouragement de mon ami Yann ;-) posté la veille, je pars chasser le moral gonflé à bloc et déterminé.
Je chasserais dans la colline au dessus de la maison, et j'attaquerais par le chemin de gauche.
Le jour se lève à peine, je suis prêt, mon épaule échauffée et en plus elle ne me fais plus du tout souffrir !!!
J'attaque donc doucement sur le chemin, en jumellant sur la gauche, là où les bords ont été débroussaillés et donnant sur une garenne. Rien n'est là, rien ne bouge.
Je continue ma progression lentement dans la fraîcheur matinale mais tant agréable. Je profite pour observer sur le chemin quelconque emprunte dans le sable, mais aussi là où je vais poser mes pieds.
Pour tout vous expliquer, en fait je vais contourner le bois que je convoite pour arriver par le haut de la colline et donc redescendre à travers bois.
J'ai dû faire environ 300 mètres maintenant et après quelques arrêts pour jumeller, je suis enfin arriver sur une petite place où sur ma gauche descends une zone fourrée et dense vers un tout petit ruisseau qui est sec et sur la gauche, là aussi une zone où les arbres ont été coupés pour laisser cette végétation de chene kermès et dense proliférer.
Là aussi rien ne bouge, je continue donc le chemin et je me rend jusqu'à un "mirador" artisanal faisant face à la colline sur ma droite.
Je me pose donc contre l'échelle, pose l'arc et jumelle de part et d'autre en pivotant seulement la tête.
Un bruit retiens mon attention et j'essaie de savoir d'où il provient. Rien ne veux se mettre dans les jumelles.
Je me dissimule derrière les marches de fortune de ce mirador. Je suis donc adossé à l'arbre et camouflé.
Pendant de longues minutes j'écouterais donc les divers bruits émanants de la colline.
Il est 7h30 et je recommence mon avancée, au bout de quelques mètres, mon attention est attirée par une tâche rousse qui se ballade sur le chemin.
C'est un renard, qui avance tranquillement. Je suis déjà accroupi et une flèche est montée sur l'arc.
Le goupil m'a aperçu, faut dire que malgré les 110 mètres qui nous séparent, je suis un peu comme un nouveau buisson sur la piste DFCI.
IL se déplace vers le bois tout en s'arrêtant régulièrement pour voir si je bouge. Mais rien de tout ça je suis bien accroupi. Après une dernière position assise sur les fesses et caché derrière un arbre, le renard disparait dans la végétation.
Comble de ce moment, il est passé sous un second mirador.
Je remonte donc toujours sur le chemin en bordant le bois à gauche pour observer si le curieux n'est pas dans les parages car il m'avait l'air tout aussi intrigué. Mais non il a disparu dans les bruyères.
J'arrive donc à ce deuxième mirador, en essayant de vérifier les empruntes mais le sol est très sec. Je décide donc de continuer mon chemin pour basculer de l'autre côté de la colline.
Bon maintenant, je vais donc attaquer la resdescente à travers le bois.
Avant cela, je jumelle bien tous les abords de cette piste. Il y a quelques arbres, mais aussi de l'herbe.
Rien n'est dehors, pas un poil de chevreuil ni une soie de sanglier.
Je rentre donc à droite de la piste. Je suis plus haut que le jour où j'ai levé une chevrette un mois plus tôt.
Il me faut près d'une heure pour faire 40 mètres. Chaque pas que je fais ou que je vais faire est méticuleusement et soigneusement calculé. En effet, il faut éviter les branches au sol et avancer sur les feuilles sèches. J'ai l'impression qu'il faut que je redouble d'attention.
Je navigue entre les arbres avec des difficultés pour glisser l'arc entre les branches basses.
Puis à un moment, je me pose sur une pierre plate pour observer et surtout essayer d'identifier ce bruit que je viens d'entendre.
Quelques secondes plus tard, j'entends 2 sons qui m'interpellent. Je vois bouger la végétation devant moi, et tout à coup, elle est là.
La chevrette passe devant moi au pas, entre les branches, si bien visible que cette fois j'ai bien vu sa tête et son absence de bois, ainsi que son corps. Quand cela passe plein profil et que le pinceau pénien est absent, alors il n'y a pas de doute.
Elle est passée à 25 mètres, et bien que je l'ai bien vu, les nombreuses branches n'auraient pas permis un tir si cela avait été un brocard.
Cela n'a duré que quelques secondes, mais quel bonheur.
Le son que j'avais entendu était donc un "pîa" de la chevrette.
J'attendrait encore 45 minutes sur cette pierre à observer, écouter, jumeller, dans l'éventualité qu'un brocard soit dans les parages.
Mais non, il ne viendra pas.
Les images défilent dans ma tête .... Quel bonheur tout de même.
Je reprends ma descente prudemment mais c'est vraiment très sec et il est impossible de ne pas faire de bruit.
Au fur et à mesure de la descente, j'observe bien le déplacement du ou des brocards de lazone et les nombreux frottis en sont les signatures.
Je repère donc une zone très prometteuse, qui me plait bien.
Un flanc de colline avec de nombreux chênes mais bien espacés. Surtout vu les frottis que j'y ai vu, la coulée est très marquée.
Un jour je trouverai l'auteur de cet écorchage .... Et peut être qu'il croisera une de mes flèches....
En tout cas, j'ai une fois de plus trouvé une nouvelle zone d'affût ... Alors même s'il n'est pas tombé en tir d'été, peut être que cet automne ....